Les enseignements de E.S.T. - C.A. (1-1) : Difficultés matérielles et... mentales !
Le derby tant attendu entre Sang et Or et Clubistes n’a pas livré de vainqueur. Et le niveau présenté par les deux formations n’a pas dépassé la moyenne.
«Lorsque nous procédons à un coaching réussi, nous sommes qualifiés de génie, autrement»... déclare Ben Yahia, à l’issue du derby.
C’est d’ailleurs, le coaching des deux techniciens qui a fait la différence au cours de cette rencontre à la 65’ et à la 77’.
Auparavant, les deux équipes, malgré toute leur bonne volonté, ne sont pas arrivées à concrétiser les quelques rares occasions en buts.
Il a fallu attendre la rentrée de Borhène Ghanem, côté clubiste, pour ouvrir le score dès sa 1ère touche de balle et celle de Taoufik Hammani pour voir l’EST, rétablir l’équilibre.
Jusque-là, la rencontre bien que très disputée et passionnante à suivre a été d’un niveau tout juste moyen, mais pour un premier match de la saison, les deux antagonistes n’ont nullement démérité.
N’empêche qu’on attendait mieux du champion sortant qui connaît, néanmoins, un début de saison fort difficile, traduit par une succession de matches contre des adversaires huppés tels que le Raja, l’ESS, en Coupe de la CAF, suivi d’un derby qui arrive à un moment inopportun.
A cela, s’ajoute, «l’armada de blessés» qui limite, un tant soit peu, les choix du coach «sang et or» qui n’en a pas moins trouvé dans des joueurs comme Saber Khlifa et Taoufik Hammami des suppléants de luxe qui ont permis à leur équipe de revenir dans le match.
Ce constat va dans le même sens des déclarations de Ben Yahia.
«Nous connaissons un début de saison très difficile. Après le Raja et l’ESS, nous entamons la saison avec le derby. Je ne voudrais pas évoquer les blessures que connaît l’effectif. Je suis très satisfait du comportement technique, tactique et physique de l’équipe.
L’intégration de nouveaux joueurs tels que Hammi ou Chaabani, après une longue absence, nous a posé des problèmes de synchronisation.
De plus, des joueurs comme Zaïem, Jabeur et Kasraoui, sollicités avec l’équipe nationale en milieu de semaine, ont eu le mérite de tenir le coup jusqu’à la fin de la rencontre.
Saber Khelifa et Taoufik Hammami doivent être remerciés pour le travail qu’ils ont effectué durant le dernier quart d’heure de jeu, apportant leur fraîcheur physique à l’équipe et lui permettant de revenir dans la partie en remettant les pendules à l’heure.
Dans ce contexte, Hammami a été décisif, comme il l’a été lors de la finale.
Kasdaoui, avant de sortir, a fait un grand match. Ce jeune ne cesse de progresser et je lui prédis un grand avenir.
C’est pour cette raison que j’estime que l’avenir de l’EST sera meilleur que son présent.
Quant aux positions de Hammi et Zitouni, le 1er sait très bien avant de signer à l’EST qu’il était appelé à occuper ce poste. Il l’a déjà fait sous ma direction lorsque j’entraînais le CSS.
Pour ce qui est du second, c’est un projet d’un grand joueur de couloir, sa rapidité, sa technique et ses accélérations sont de nature à lui permettre de réussir dans ce poste.
Quant à Bertrand Marchand, il nous déclara : «Le match a été intéressant à suivre et riche en enseignements. Nous nous rapprochons de notre meilleur niveau. Je ne suis pas satisfait quand je ne gagne, d’autant plus lorsque nous nous faisons rejoindre sur une action anodine.
Bien que l’EST était avantagé physiquement, nous n’avons pas rudement été inquiétés. L’avenir appartient à cette jeune équipe qui a besoin de disputer ce genre de rencontre pour progresser.
Techniquement, le match a été moins fluide que celui du match de la finale de la Coupe.
L’EST a été plus compacte et nous avons été moins provocateurs.
En somme, c’est un bon match de reprise et c’est un point de gagné pour nous. Il nous faut deux ans de travail pour gagner un titre...».