par Nagy » Jeu 15 Jan 2009, 19:32
Aujourd'hui, la simple vue d'une caméra semble faire fondre les neurones de bien des gens, et seuls le costume et la gesticulation séparent certains d'un Taïza quand el telfza jet.
Et il me semble que le Club Africain, sa popularité, son rayonnement, attirent vraiment beaucoup de personnes comme les lucioles sont attirées par la lumière. Et comme les lucioles pensent émettre elles-mêmes la lumière qu'en fait elles ne font que refléter, il y en a toujours qui pensent générer la brillance du CA alors que c'est cette dernière qui rejaillit sur eux -sans avoir besoin d'eux.
Alors comme belle histoire de la semaine, pour vous rappeller que ça n'a pas toujours été le cas et que notre histoire est riche, et nos gens d'honneur, sachez chers clubistes que lors de l'obtention du premier titre de champion de notre CA après l'indépendance, le troisième titre en tout, titre qui venait interrompre une disette de 16 années, titre récompensant un travail de longue haleine entrepris par Fabio, titre qui se faisait aux dépens de l'Espérance (toujours plus beau, n'est-ce pas?), titre qui se faisait avec comme président le Docteur Salah Aouij et comme vice-président l'artisan du Club Africain dans sa forme moderne et à mes yeux le père spirituel du CA que je connais (ou ai connu puisqu'il faut sans doute en parler au passé), Abdelaziz Lasram, le jour de l'attribution du titre, le jour où Larbi Touati doit monter chercher le Lion, le Dr.Aouij, plus d'un quart de siècle de présence dans les instances dirigeantes du Club, qui attend ça depuis seize ans, qui a traversé la guerre mondiale, les évènements de 52, j'en passe et des meilleures pour revoir son CA champion, se tourne vers son vice-président, et lui dit simplement en l'envoyant vers la tribune d'honneur: "Vas-y, Azzouz, tu le mérites, c'est pour toi".
A la décharge des Taizesques, la télévision tunisienne n'a été créée qu'en avril 1967, ce torchon de Temps qu'en 1972, Tunis-Zero qu'en 1973, et bien d'autres papiers-toilettes (Sarih, I3lane, etc.) que plus tard. D'où des conditions médiatiques différentes alors. Mais quelle leçon...
Allez, il faut c'est à Kasserine qu'il faut donner la leçon à présent
Ohrom âlya el koura baâd elIfriki.
Le Club Africain est une institution, pas une marchandise.