Le CA tient la route
Les Clubistes, bien en jambes et très réalistes, ont su gagner, hier, face à une formation cabiste malchanceuse et qui a dû jouer les douze dernières minutes à dix…
Wissem Yahia, «Monsieur un but par match», à la lutte avec Adlène Baghouli (Photo M. HMIMA)
Stade 15-Octobre. CA bat CAB 2-1. Mi-temps 0-1. Assistance très nombreuse. Temps estival. Pelouse en bon état. Arbitrage de R. Herzi. Buts marqués pour le CAB par A. Bouzgarou (4’) et pour le CA par Ben Yahia (54’) et Z. Dhaouadi (83’). Expulsion de Naïli (78’).
CAB : H. Béjaoui, H. Souii, B. Jannaoui, M. Naïli, I. Rouatbi, B. Gountassi, A. Baghouli, M. Ndaye, H. Baghouli (Camara 63’), A. Bouzgarou (A. Kridène 63’), H. Bienvenu.
CA : A. Nefzi, K. Souissi, A. Amri, Med Bachtobji, W. Hichri, L. Ouertani (Sallami 80’), W. Ben Yahia, K. Aouadhi, Mouihbi (Ghariani 66’), Junior Osagué (B. Ghanem 88’), Z. Dhaouadi.
Entre une équipe cabiste qui joue bien en ce début de saison et une autre, clubiste, qui aspire à jouer les premiers rôles, il était légitime de s’attendre à une belle empoignade de la part des deux protagonistes.
Et il n’en a pas fallu longtemps pour que les débats s’engagent à vive allure. En effet, après une première action clubiste, le CAB réplique de suite par l’intermédiaire de M. N’daye qui, d’un maître tir des vingt mètres, oblige le gardien clubiste à détourner le ballon, A. Baghouli, à l’affût, centre vers A. Bouzgarou dont la tête ne laisse aucune chance à Nefzi. Les locaux venaient d’ouvrir la marque alors qu’on jouait la 4’.
Les visiteurs se jettent alors dans la «bataille» avec l’espoir de rétablir rapidement l’équilibre.
Les actions sont devenues nombreuses, particulièrement à la 11’, lorsque Ben Yahia exécute un coup franc sur le côté gauche, toutefois sans danger. Une minute plus tard, H. Souii détourne une remise en jeu clubiste vers Ben Yahia, mais ce dernier mal inspiré met largement au-dessus, fort heureusement pour les Cabistes. Puis ce fut au tour de Dhaouadi de tenter sa chance sur coup franc, H. Béjaoui, bien placé, arrête le cuir (15’).
A partir de là, le jeu gagne en intensité et le rythme s’élève peu à peu de part et d’autre. Les visiteurs ne dessèrent pas l’étau, acculant leurs adversaires à commettre des erreurs. Les Clubistes obtiennent ainsi coup sur coup trois corners (25’, 26’ et 29’) tous sans résultat.
Pendant ce temps, le CAB reste menaçant, guettant la moindre faille chez son adversaire. Et à la 33’, il aurait pu doubler la marque n’eût été cette main l’intérieur de la surface de W. Hichri que l’arbitre ne sanctionne pas malgré les protestations des locaux. Toutefois, l’occasion la plus nette reste ce coup de pied arrêté de W. Ben Yahia à la 36’ sur la partie gauche sur lequel le milieu clubiste avait été à deux doigts d’égaliser, Béjaoui au prix d’un joli plongeon détourne en corner. Le CA était là, au plus fort de sa domination, qui resta jusqu’à la fin de la première période stérile, témoin cette tête de Junior qui se perd dans la nature, pourtant l’attaquant se trouvait dans une position idéale (42’).
Chaud, chaud, chaud…
La seconde mi-temps a repris sur les chapeaux de roues à l’avantage des visiteurs qui étaient revenus sur le terrain avec le ferme volonté de revenir au score. Et dès la 48’, Mouihbi, des vingt mètres, décoche un tir que H. Béjaoui arrêté difficilement. A la 51’, Aouadhi exploite mal une contre-attaque et manque une belle opportunité. Puis vint le coup de théâtre lorsque le CA bénéficie d’un coup de pied arrêté sur le côté droit, contesté par les Cabistes. Dhaoudi l’exécute, Ben Yahia aux aguets égalise pour les siens. Le chaos s’installe alors aussi bien sur le terrain que sur les gradins.
Les Cabistes reprirent par la suite leurs esprits et se jetèrent corps et âme dans le camp adverse obtenant consécutivement trois corners (64’, 65’ et 70’), tous sans résultat. Et comme un malheur n’arrive pas seul, Naïli se fait expulser pour somme d’avertissements. Dans un tel climat et en infériorité numérique, les Cabistes encaissent un deuxième but par l’intermédiaire de Dhaoudi suite à un long centre de Aouadhi (82’).
Et c’est une fin en queue de poisson à laquelle nous eûmes droit…
Béchir SIFAOUI