1ère sortie réussie de l'ESZ face à l'USOuagadougou
Brouet : "Une victoire précieuse pour se remettre en confiance"
D'emblée, notons que la pelouse du terrain municipal de Zarzis est en piteux état, et qu'elle était pour beaucoup dans le niveau médiocre des débats, notamment les locaux dont la plupart des joueurs possèdent des qualités techniques certaines à l'instar de Bruno Zita, le moins mauvais dans le camp zarzissien.
Secondo, il ne faut pas aussi en vouloir beaucoup au nouvel entraîneur qui n'a que cinq semaines à la tête de l'équipe sudiste. Enfin, il faut reconnaître que ce succès du reste mérité face à un adversaire très modeste, ne doit nullement cacher les défauts et insuffisances qui demeurent dans l'équipe, les déchets et gestes inutiles de certains éléments qui devraient comprendre qu'un Ç technicien È comme on dit pour désigner un joueur qui sait tout faire avec un ballon, n'est plus celui qui cherche à monopoliser le cuir et à dribbler partenaires et adversaires, mais plutôt celui qui est capable de jouer à une seule touche et offrir à ses équipiers, par ses appels de balle et son démarquage, les solutions pour porter le plus vite possible le danger dans la surface de réparation adverse.
L'USOuagadougou très modeste
En dépit de leur optimisme leur satisfaction après la défaite, ainsi de leur confiance quant à une quasi certaine qualification pour le prochain tour, les détenteurs de la Coupe du Burkina Faso ne constituent qu'un ensemble très modeste sur le plan collectif ainsi que sur celui individuel. Cette équipe n'est nullement supérieure aux clubs de la nationale C de notre championnat, et à part leur milieu offensif Sanfo qui a fait montre d'une certaine vivacité et aisance technique, le reste du groupe ne vaut que par son engagement physique parfois excessif. Et à part deux contres amorcés par les camarades de Ouadraougou à la 6' et 65ème minute gâchés naivement par les attaquants, la domination des locaux fut totale.
Des choix à revoir
Le nouvel entraîneur de l'ESZ, Jean-Michel Brouet a exprimé sa satisfaction des conditions de travail au sein de sa nouvelle équipe et s'est montré trop confiant concernant les prédispositions de ses joueurs au point de déclarer lors du point de presse de jeudi dernier que les 24 éléments sous sa houlette se valent. Ce discours pourrait se tenir devant les joueurs, encore faudrait-il qu'eux mêmes en seraient convaincus ? Les supporters zarzissiens ont sûrement remarqué les changements apportés à la tactique adoptée et la titularisation de certains éléments à de nouveaux postes. Samedi, contre les modestes burkinabé , le onze Ç sang et or È n'a pas convaincu même son président qui l'a dit haut et clair à l'issue de la rencontre. Ç Je ne suis pas satisfait de la prestation de l'équipe, les buts marqués ont fait oublier aux présents la médiocrité des débats È. Les joueurs locaux furent le moins que l'on puisse dire quelconque , aucune action offensive digne de ce nom ne fut enregistrée tout au long de la partie. Et n'eut été ces deux balles arrêtées, point fort des Zarzissiens depuis le début de la saison, les équipiers de Dabboub non exempt de reproches notamment lors de certains dégagements approximatifs n'auraient certainement pas pu réussir à marquer. La titularisation de Khouildi et Ouni comme pivots n'a pas été heureuse ; ces deux n'ont pas les qualités requises qui en font des récupérateurs, de véritables joueurs de milieu de terrain. Et Monsieur Brouet, lui-même , avait peut-être remarqué les limites de ces joueurs, notamment dans la relance et la conservation de la balle, Ouni n'est même habile dans la couverture de la balle, et les seules fois où il était utile, c'était lorsqu'il s'est retrouvé en position d'attaquant sur le flanc droit. Khouildi, lui, serait plus utile à son poste de prédilection dans l'axe de la défense. Ce compartiment qui avait fait par le passé la fierté de l'équipe n'est plus aussi intraitable qu'on le pensait. Devant les équipes de notre championnat et au vu de son flottement face aux modestes burkinabés, la note serait certainement salée. Monsieur Brouet nous a déclaré à l'issue du match de samedi du bord de terrain au moment où son adjoint conduit la séance de décrassage que Ç la victoire en elle - même est très importante dans la mesure où elle mettra les gars en confiance pour affronter les coriaces gafsiens. Un match capital pour la suite du parcours È.
La victoire est impérative mercredi, et le coach français en est totalement conscient. Le travail qu'il a accompli à la tête de son équipe, notamment sur le plan de la condition physique est très appréciable ; dans son aspect du jeu, le plus important pour la réussite de n'importe quelle équipe de football, les poulains de Monsieur Douib furent de loin supérieurs aux Burkinabés, pourtant réputés intraitables de ce côté là à l'instar de tous les africains. Il faut du temps pour pouvoir porter un jugement définitif sur le travail de Monsieur Brouet, qui a exprimé son regret de ne pas avoir atterri deux mois plus tôt à Zarzis. Il était pourtant en contact permanent avec le président du club tout au long des 4 ou 5 mois passés.