FIFA World Cup a écrit:Championne d'Afrique en 2004, la Tunisie qui participera pour la quatrième fois de son histoire à une phase finale de Coupe du monde, en 2006 en Allemagne, témoigne de sa gratitude envers l'entraîneur national Roger Lemerre, ce "grand Monsieur" qui a "transformé" la sélection.
La Tunisie s'est qualifiée pour la Coupe du Monde 2006 en faisant match nul avec le Maroc, samedi soir à Tunis.
"Bravo à Lemerre, qui a su transformer l'équipe nationale", s'exclame Taoufik Ben Othman, ancien sélectionneur de l'équipe de Tunisie.
"Ce grand Monsieur a, en vérité, complètement raison d'aller choisir ses joueurs dans les clubs européens", ajoute Ben Othman, estimant que les joueurs du championnat national "passent pour être professionnels dans l'art de demander l'argent".
"Il n'y a rien à dire. C'est un grand Monsieur qui a beaucoup donné à cette équipe", ajoute l'ancien international Ali Kaâbi. Il estime qu'avec le technicien français, "tous les joueurs sont traités de la même manière et ces derniers ont adhéré à sa méthode de travail".
"C'est une équipe qui me plaît énormément avec une mentalité de professionnels", ajoute-t-il.
Traditionnelle discrétion
Pour Karim Saïdi (Feyenoord Rotterdam/PBS), "M. Lemerre est un excellent coach. Il a fait du bon boulot, comme en témoigne notre réussite à la CAN".
"Il nous encourage, ajoute-t-il, à réussir et mon départ (du Club Africain) vers Feyenoord est dans cet ordre des choses."
Respecté par la presse tunisienne, Lemerre, 64 ans, cultive toutefois sa traditionnelle discrétion, comme quand il entraînait l'équipe de France, en n'accordant pas d'interview exclusive et limitant au strict minimum les déclarations. Ainsi s'est-il éclipsé sans parler aux journalistes samedi soir au stade de Radès à l'issue du match contre le Maroc.
"On aurait aimé passer plus de temps avec lui après cet événement heureux. En effet, on se rappelle tous qu'après la finale de la CAN 2004 remportée face à ce même Maroc, Lemerre nous a concédé quelques 45 secondes de son temps, sans plus", a déploré dimanche le journal Le Temps.
Tout au plus, lors de rares conférences de presse, le Français prononce-t-il un discours "langue de bois", n'hésitant pas toutefois à sermonner ou à se moquer d'un journaliste suite à une question jugée déplacée.
Ses points de presse sont devenus d'ailleurs de plus en plus courts, face aux rares journalistes tunisiens qui osent lui poser des questions.
"Il a un caractère très difficile mais il doit s'habituer à ce genre d'exercice. La communication est l'un de ses devoirs de sélectionneur", commente un journaliste de la radio-télévision tunisienne.